Séjour à NEDDE ( 87 ) juin 2016

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Un peu d’histoire

Le lac de Vassivière, un lac de production hydraulique.

A la fin des années quarante, débute la période des Trente Glorieuses voyant les besoins en énergie des Français s’accroître. Afin d’alimenter la région en électricité, EDF décide d’utiliser cette cuvette formée par le bassin supérieur de la Maulde, affluent de la Vienne, pour créer un lac et construire une usine hydroélectrique.

 Le lac, situé à une altitude moyenne de 650 m, constitue une réserve d’eau de 106 millions de m3. Mais la Maulde, petite rivière du plateau de Millevaches, n’offre pas d’apports suffisants pour assurer le fonctionnement d’un tel projet. Un réseau de barrages, canaux et galeries souterraines s’avère alors nécessaire pour dériver partiellement le débit de plusieurs cours d’eaux voisins, remplir ainsi le Lac de Vassivière et assurer la rentabilité énergétique du projet. Si une quinzaine de foyers, ou « feux » comme on dit ici, se sont éteints lors de la mise en eau du lac de Vassivière, des centaines d’autres se sont allumés. L’énergie des hommes de ce pays s’est concentrée pour le faire vivre et pour le partager. En 1965, les communes périphériques du lac ont décidé de se regrouper « afin de l’offrir au plus grand nombre sans que personne ne puisse garder pour lui tout seul, un bien commun à tous ».

Le saviez vous ?

  • La mémoire des lieux qui sont restés sous le lac est gravée sur une oeuvre réalisée par Bernard CALET, dans le parc de sculpture du Centre International d’Art et du Paysage.
  •  Le volume d’eau du lac – 106 millions de m3 est équivalent à 36 600 piscines olympiques !
  • La production d’électricité annuelle moyenne  de l’usine du Mazet est équivalente à la consommation annuelle d’une ville de 40 000 habitants (Brive)

Un peu d’histoire…

Après la 2nde guerre mondiale, les besoins en énergie s’accroissant avec le développement industriel, la situation du Massif central attire l’attention du gouvernement de l’époque. Le plateau de Millevaches culmine à 980 m. Il s’agit d’une grande zone avec des parties bombées et de larges dépressions où on trouve des marécages et des tourbières ainsi que le laisse deviner l’étymologie du nom de Millevaches.

L’observation du réseau hydrographique confirme bien ce nom, puisque la Creuse, le Taurion, la Maulde, la Vienne, la Vézère, la Corrèze, la Luzège, la Triouzoune, la Diège y prennent naissance. C’est ainsi qu’en 1946, les travaux débutent pour la construction de la chute d’eau* de Peyrat-le-Château sur la Maulde en rive gauche. La centrale sera mise en service en 1951. Si la Vienne se prêtait mal à un aménagement en raison de sa vallée étroite et encaissée, la Maulde, par contre, coulant dans une vallée plus large, offrait aux environs de Vassivière une possibilité exceptionnelle d’accumuler une réserve d’eau de 106 millions de m3 et d’une superficie de 1 000 hectares.

Un des plus grands lacs artificiels de France

Pour venir gonfler les apports en eau dans la retenue de Vassivière, alimentée essentiellement par la Maulde, et pour assurer un remplissage convenable, 3 aménagements complémentaires ont été construits sur la Vienne et sur deux de ses affluents, la Chandouille et le Dorat. Il s’agit des barrages de Faux-la-Montagne, de Servières et de Chammet. De la même façon, une dérivation supplémentaire a été créée sur le Haut-Taurion depuis le barrage de Lavaud-Gelade.

Entre 1910 et 1963, se sont construits 21 barrages hydroélectriques que les différentes rivières traversent sur 300 km avant de se rejoindre non loin de Châtellerault dans le département de la Vienne. Le plus ancien est l’aménagement de Bussy sur la Vienne qui avait été construit pour fournir l’électricité à la Compagnie de Chemin de Fer de la Haute-Vienne.

Aujourd’hui, le barrage de Vassivière et la centrale du Mazet à Peyrat-le-Château font partie d’une vaste chaîne d’équipements de production hydroélectrique indispensable à la fourniture d’électricité régionale.

La production annuelle moyenne correspond à l’alimentation en électricité d’une ville de 40 000 habitants (environ l’équivalent d’une ville comme Brive) et permet d’éviter l’émission de 83 000 tonnes de CO

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