LES JOURNEES DU MERCREDI

Les journées du mercredi sont longues et lentes.

Longues en durée et en distances, elles peuvent atteindre dix heures et cent kilomètres.

Lentes, il n’est pas rare qu’en incluant les temps d’arrêt, la vitesse moyenne voisine dix kilomètres par heure. Elles diffèrent donc sensiblement des sorties hebdomadaires classiques du lundi et du jeudi.

Ces particularités font le charme de ces journées.

Mais ce n’est pas tout. C’est aussi, et surtout, l’espace et le temps dans lesquels on se retrouve autrement.

Les paysages abordés étant de fait plus éloignés, moins souvent vus, et le temps passé ensemble quatre à cinq fois plus grand, ouvrent aux participants d’autres possibilités de partager ce moment.

Des échanges différents voient le jour, favorisés par la quiétude qu’apporte la lenteur, la multiplicité des arrêts, le sentiment d’être libre de soi.

La liberté offerte aussi à la méditation prend sa place dans les moments de solitude et de calme que libère naturellement le groupe.

Les nécessités alimentaires restent préoccupantes bien sûr, au point de déborder parfois sur un arrêt prolongé de restauration au cours duquel le rire et la plaisanterie occupent une place enviable et méritée. Les sujets plus sérieux ne sont pas en reste. Il arrive qu’on y refasse le monde… Et alors ?

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