A l’initiative De Marie-Pierre Chabot et Philippe Chabot ainsi que deux de leurs amis :
Direction en vélo vers Preuilly s/Claise, Chaumussay, Le Grand-Pressigny, Le Petit Pressigny et retour par Preuilly s/Claise…
Nicole et Alain, Marie-Pierre et Philippe, Pierre, Michel S, Jean-Marc, Étienne et Didier T étaient au rendez-vous.
-journée touristique, ludique et contemplative-
La statue de Jeanne d’Arc
Pour comprendre la présence de cette statue à Chaumussay, il faut se projeter en 1839, lorsque le conseil municipal décida de déménager l’ancien cimetière situé à côté de l’église.
Le terrain abandonné devient rapidement un dépôt de matériaux en tous genres. L’abbé Brung, homme très dynamique va s’en émouvoir et proposer au conseil municipal en 1895 de créer un massif de fleurs et faire ériger la statue patriotique de Jeanne d’Arc afin, selon sa citation , «afin d’éveiller un sens de l’hygiène et du patriotisme chez les écoliers des deux sexes par la vue continuelle d’une des gloires les plus pures »
Le conseil accepte la proposition et la statue sera inaugurée sous une pluie battante, le 13 septembre 1896 devant 4000 pèlerins. A l’origine, son socle depuis recrépi, représentait la porte royale de Loches.
A l’époque ou école publique et école libre se livrent bataille, l’abbé Brung aura réussi à imposer la statue de Jeanne d’Arc, symbole du patriotisme juste devant l’entrée de l’école publique !
Halte 5 : la fontaine Saint-Marc.
Le calvaire.
Sur la colline surplombant la fontaine, l’abbé Brung fait ériger un calvaire qui est une tentative de reconstitution du Mont Golgotha. En dessous, un rappel de la grotte de Lourdes. A côté, la petite construction pseudo-médiévale a été élevée à l’occasion de la première visite de l’archevêque de Tours, monseigneur Renou en 1893. Derrière ces murs, il y avait une école privée tenue par des religieuses.
La fontaine.
La fontaine Saint-Marc est alimentée par une source située à une vingtaine de mètres au-dessus. Les eaux auraient des pouvoirs contre les fièvres et les maladies aux yeux. Plus intéressant encore est l’excroissance de tuf qui s’allonge en forme de monstre marin. Ce phénomène dû à des mousses fixatrices du calcaire est ici remarquable. Le bassin en-dessous avant sa reconstruction était un lavoir construit par l’abbé Brung.
Le chemin qui s’élève devant la statue de l’évangéliste était celui du pèlerinage. Cette source, bien avant qu’elle s’appelle Saint-Marc faisait déjà l’objet d’un culte, en effet, l’Abbé Brung y avait découvert un superbe ensemble de flèches en silex accompagné de haches votives, probablement une offrande faite aux Dieux !
On trouve trés souvent des croix au-dessus des fontaines. Ici elle a été érigée au-dessus de l’école privée, juste à côté.
Le pèlerinage.
Ce pèlerinage, encore une initiative de l’abbé Brung, attirait des milliers de pèlerins et avait lieu chaque année le deuxième dimanche de septembre. Le livret rédigé à l’intention des pèlerins précisait qu’ils pouvaient assister à toutes les cérémonies avant le départ du train. Le succès de ces pèlerinages a eu une autre conséquence, c’est l’incroyable variété de cartes-postales sur Chaumussay, près d’une centaine. Elles étaient vendues dans les épiceries et les cafés.
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